Des mythologies aux neurosciences, et dans toutes les aires culturelles de notre planète, les pouvoirs de la Musique et ses potentiels thérapeutiques sont attestés, reconnus et étudiés.
Véritablement ancrée dans l'Histoire de l’Être Humain, aux plans physique, psychique, social et spirituel, elle façonne et habite, bien qu'éphémère et immatérielle, autant l'espace que le temps,
La Musique tisse en nous des liens privilégiés avec les émotions, la mémoire, l'apprentissage, le langage, l'expression corporelle et vocale, la communication, la relation à l'autre et au monde...
Ces liens privilégiés peuvent permettre d'activer de nombreux leviers thérapeutiques, qui ne se limitent pas au psychisme. Si la musique ne guérit pas toujours, elle peut souvent soigner.
Titulaire du Diplôme Universitaire d'Art-thérapie de la Faculté de Médecine de Tours, je m'inscris dans une musicothérapie moderne, impliquant la Personne dans sa globalité.
Mes champs d'intervention principaux sont les handicaps de l'enfant et de l'adulte, les troubles autistiques, et les maladies dégénératives de la personne âgée.
Les recherches en "neuromusicologie" (ou "neurosciences de la musique") me passionnent, et notamment celles qui sont menées par Isabelle Peretz, Emmanuel Bigan, Pierre Lemarquis, ou Hervé Platel.
Aucun médicament n'est encore efficace pour stopper les Démences de Type Alzheimer, et les approches thérapeutiques non médicamenteuses, qui s'intéressent plus à la Personne qu'à la Maladie, sont au centre de la réflexion des associations, commissions ministérielles, et autres comités d'éthique... Parmi ces approches, la musicothérapie produit des résultats très encourageants.
Cet ouvrage, après avoir détaillé l'importance de la Musique pour l'Être Humain et ses potentiels d'action sur les manifestations des maladies neurodégénératives, relate la prise en soin de trois personnes au sein d'une unité spécialisée, et met en relation la musicothérapie et les neurosciences, en spécifiant les éclairages que ces deux disciplines pourraient partager.
"10 minutes de Schubert = 5 mg d'Oxynorm. Mme Kessler est assise dans son fauteuil toute droite, avec son bras offert aux soins et, tandis que je joue pour elle en boucle le thème de l'andante du Trio op. 100 de Schubert, la lumière sur son visage est si intense qu'elle irradie en un flot étincelant toute la pièce, les infirmières et moi-même. Dehors, le chêne aux larges branches en reçoit lui aussi abondamment."
Lorsqu'elle n'est pas en concert à travers le monde, ou auprès de ses élèves, Claire Oppert joue pour les personnes en fin de vie, les malades douloureux, les autistes ou ceux que l'on nomme les déments. La plume délicate et poétique, la musicienne raconte autant de rencontres uniques.
Des hommes et des femmes que le chant du violoncelle apaise, stimule ou réconforte. Le moment musical au chevet des patients est un port abrité dans l'épreuve, temps suspendu propice à l'émergence des souvenirs. Il relie les êtres et témoigne de cette part vivante et intacte en chacun de nous.
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